Ça y est ! Vous avez enfin trouvé la maison de vos rêves. Cependant, certains détails vous gênent, comme le prix de vente extrêmement bas, le manque d’information sur les précédents occupants, ou encore une certaine odeur que vous avez du mal à identifier. Tout cela peut présager qu’il s’agit d’une « maison de pot », terme désignant un centre de culture/plantation de cannabis.
Reconnaître une résidence ayant servi de maison de pot
Il est possible de repérer plusieurs indices indiquant qu’une maison a servi pour une plantation de marijuana. D’une part, ces différents signes peuvent concerner l’état général de la maison :
- Signe d’un taux d’humidité trop élevé (isolant mouillé, ferme du toit noirci, etc.),
- Compteur électrique trafiqué,
- Présence de déshumidificateurs à des endroits inhabituels,
- Planchers spongieux,
- Tâches de moisissure sur les murs,
- Odeur forte et inhabituelle,
- Gonflement des murs de Placoplatre.
Par ailleurs, l’aide d’un inspecteur en bâtiment est fortement recommandé pour évaluer avec plus de précision l’état de la maison.
Reconnaître une maison destinée à la culture de cannabis
Si vous êtes vendeur, plusieurs éléments peuvent alerter concernant les conditions de la transaction. Les indices les plus courants qu’une propriété va servir pour la culture de marijuana sont notamment :
- Une promesse d’achat trop éloignée pour la signature de l’acte de vente,
- L’acheteur vit dans une autre province, voire un autre pays,
- Les sources de financement sont peu communes,
- L’acheteur ne négocie pas et effectue le versement en liquide,
- L’achat ou location se fait par un prête-nom,
- La transaction est notariée séparément, les parties ne se rencontrent donc pas.
Reconnaître une maison abritant une culture de marijuana
Il est également possible de repérer des indices laissant présager qu’une maison cache une culture intérieure de cannabis.
- La maison semble inhabitée, mais plusieurs personnes y viennent régulièrement (visites fréquentes et de courte durée),
- Du matériel souvent transporté dans des sacs à ordures ou des boîtes en carton,
- Des fenêtres barricadées,
- La climatisation est en marche en permanence, même en hiver,
- Le compteur électrique semble avoir été manipulé,
- De la lumière en permanence, même si la maison est vide,
- L’éclairage est plus brillant que celui des maisons ordinaires.
Les risques de moisissure liés à la culture de cannabis
Une plantation de cannabis peut engendrer de nombreux problèmes à une propriété, car elle requiert un taux d’humidité très élevé. De plus, l’aération n’y est pas optimale. Ces conditions favorisent considérablement la formation et la prolifération de moisissure. Pour rappel, la surexposition à la moisissure entraine de nombreux dégâts pour la santé, allant de la toux jusqu’aux problèmes respiratoires sévères.
La moisissure formée dans les bâtiments de culture de cannabis est appelée moisissure noire. Ce type de moisissure produit des substances extrêmement toxiques, qui peuvent persister dans la maison même après cessation de la culture. Si jamais vous en trouvez dans votre résidence, il est nécessaire de l’éliminer au plus vite.
Décontamination d’une maison de pot
Les anciennes maisons de pot sont très souvent vendues à rabais. Vous pouvez donc faire une très bonne affaire, à condition de décontaminer correctement le bâtiment. Il est possible de décontaminer complètement une résidence ayant servi à la culture de marijuana grâce à un protocole strict et rigoureux. Un tel travail doit être réalisé par des spécialistes en décontamination de moisissure. Les interventions incluent souvent des travaux de démolition pour éradiquer la source de la contamination.
Pour être certain que la maison est habitable, il est nécessaire de réaliser un test de qualité de l’air. Des coupes exploratoires dans les murs sont envisageables. Toute moisissure est à retirer, qu’elle soit en surface ou dissimulée. Si vous souhaitez acheter une maison qui a servi à la culture de cannabis, exigez les factures et les garanties des compagnies qui ont réalisé la décontamination.
Rappel sur les interdictions concernant le cannabis et les logements
Il convient de rappeler que malgré la légalisation du cannabis récréatif, sa culture est interdite. La consommation de cannabis est également à proscrire dans les aires communes des immeubles ainsi que dans les résidences privées des aînés. Pour les résidences de plusieurs logements, chaque locataire est soumis à l’obligation de ne pas troubler la jouissance des autres locataires, notamment avec la fumée.